Les cow-boys des TCL

Mercredi 21/09/2011, 14h30, métro "Vieux Lyon Cathédrale St jean"

A l'entrée, aux sas de contrôle, 1 demi-douzaine de cow-boys en uniforme noir siglé TCL en lettres rouges. Pas habituel, mais bon, on se dit qu'ils font leur job. Je glisse mon ticket dans la fente, le portillon vitré coulisse, je passe et m'engage dans le long et pentu escalator qui descend vers le quai de la ligne D.

En bas de l'escalator, à nouveau une bonne douzaine de ces cow-boys, armés à la fois d'un terminal portable de contrôle des tickets et d'une tronche rébarbative. En prime, un renfort de la police nationale. Je tends mon ticket, tout en ne pouvant m'empêcher de faire remarquer à mon cow-boy que je viens de passer un premier contrôle il y a moins de 2 minutes, et que j'ai pu pénétrer en toute légalité dans le domaine TCL.

Ce faisant, je m'autorise donc un geste interprêté comme étant de mauvaise humeur par mon cow-boy, ce qui n'est ma fois pas complètement faux. "Monsieur, il y a des gens qui passent à 2 au portillon", m'oppose-t-il d'un air pincé.

Soit ... Mais alors, que fait-il là ? Que ne serait-il beaucoup plus efficace en haut, au portillon justement, en renfort auprès de sa demi-douzaine de collègues qui zieutent déjà abondamment le ballet des quidams, et qui sont manifestement incapables d'empêcher les-dits quidams de s'atteler 2 à 2 pour franchir illicitement les-dits portillons ?

On frise le ridicule.

Dans mon élan, je pointe tout haut l'Etat Policier, les contrôles incessants, les 800.000 gardes à vue par an dont s'enorgueuillit notre prétendue démocratie.

Je viens d'un village de 1000 habitants en Savoie. Il y avait une brigade de gendarmerie avec 3 pandores à la fois sévères et bienveillants, qui surveillaient benoitement un canton de montagne de 13 communes et d'environ 4000 habitants qui avaient presque tous une paire de jumelles et une voiture, mais n'avaient pas tous un permis de conduire, une carte grise ou une assurance. Le monde tournait paisiblement.

800.000 gardes à vue par an dans un pays de 65 millions d'habitants, c'est 1 habitant sur 80 (en incluant les vieux et les nouveaux-nés) qui vient passer ses 24 ou 48 heures en taule. Rapporté à l'échelle de mon petit village savoyard, celà ferait 12 habitants par an en garde à vue ...

Dites-moi si par hasard, on ne pourrait pas qualifer ceci, sans grande exagération, d'Etat Policier, ou de pays totalitaire ?  

J'ai été plusieurs fois à New York, et chacun sait que les américains sont un peu (euphémisme) plus paranoïaques que les français. J'y ai pris le métro moult fois, sans jamais y voir ni contrôleur ni flic, ni sur les quais, ni dans les voitures. La règle est simple : le système de contrôle à l'entrée doit être suffisamment efficace pour empêcher la fraude. Après, si un fraudeur entre, il est meilleur que le système en place. Punto basta.

Du coup, on n'y est pas emmerdé par des cow-boys bas de plafond qui se la pètent et se permettent de tutoyer sans que nous n'ayons été à l'école ensemble (manifestement, ils n'y ont jamais été).

Allez, je me suis lâché un peu, ça fait du bien !

Ce qui m'a fait plaisir, une fois arrivé sur le quai, c'est que des gens soient venus me voir en me disant : "vous avez bien fait".

TCL, aide-toi, le ciel t'aidera.

Et toi, citoyen, indigne-toi, ne te laisse pas bouffer par les cow-boys !

Comments

[Citoyen]

Les agents des TCL emploient des méthodes violentes. J’en ai fait l’expérience aujourd’hui.

Voilà quelle était la situation :

Je prends le métro avec un ticket TCL que j’ai ACHETE et VALIDE. Je suis donc en règle, et j’ai payé.

Je m’arrête à Guillotière, et avec je monte dans le tramway, en oubliant de re-poinçonner mon ticket (mais est-ce grave ? mon ticket a déjà été poinçonné dans le métro…).

Je m’assois, et là, un agent TCL en civil surgit, et me demande mon ticket. Je lui donne mon ticket avec bonne volonté, et là il me dit :

« Oui, votre ticket est valide, mais vous ne l’avez pas re-poinçonné dans le tramway. Je vais devoir vous mettre une amende. »

Mon ticket est valide, donc. J’ai payé pour mon trajet, non ? Je l’ai poinçonné, j’ai droit à 1 heure de trajet sur le circuit TCL. Mais non, je suis en règle, mais ces messieurs veulent quand même me mettre une amende !

Je déclare ne pas vouloir leur donner ma carte d’identité, et je m’apprête à descendre à l’arrêt suivant. Et là, j’hallucine !

Les deux contrôleurs en civils, de grands gaillards, se collent à moi, menaçant, en m’empêchant de me déplacer et de bouger ! Ils commencent à élever la voix et me coincent dans un coin du tramway !

Ces employés d’une entreprise privée se permettent de limiter ma liberté de mouvement, de me parler de façon agressive et de me retenir physiquement !

Ce gens, qui n’ont aucune sorte de qualification ou d’autorité légale, agissent à la façon d’une milice privée, bafouant mes droits et mes libertés de citoyens ! Outré, je parviens finalement à passer sous le bras de l’un d’entre eux pour sortir du tramway.

Si TCL pense s’en sortir ainsi, ils se trompent lourdement. Je suis allé déposer une main courante à la police et j’espère que les citoyens lyonnais se soulèveront contre les méthodes violentes de cette entreprise qui oublie qu’elle remplit une mission de service publique !